La prostate est un organe, intervenant dans la reproduction chez l’homme, qui est mal connu. Elle intervient de façon importante dans la production de la phase liquide du sperme. Elle est située sous la vessie entourant le canal évacuant l’urine, l’urètre.
Elle grossit progressivement à partir de 45 ans pouvant devenir volumineuse en créant des difficultés pour uriner, avec le risque de bloquer le passage de l’urine et de provoquer une rétention urinaire dans la vessie pouvant au pire endommager le rein.
On parle alors d’adénome de la prostate, en soulignant bien qu’il s’agit d’une tumeur bénigne très fréquente chez l’homme âgé nécessitant la plupart du temps, lors de complications ou d’un gène intolérable, un traitement aux modalités diverses.
Mais le problème le plus préoccupant concernant la prostate est le cancer. C’est le cancer le plus fréquent chez l’homme avec plus de 50 000 nouveaux cas par an. Mais il n’est pas forcément particulièrement meurtrier avec environ 8 000 décès par an et un taux de survie à 5 ans de 90 %.
C’est sans doute parce qu’il s’agit d’un cancer d’évolution lente, dont on peut soupçonner l’existence par la mesure d’un marqueur spécifique, le PSA, permettant un dépistage précoce et qu’on dispose de moyens de traitement efficaces, notamment la chirurgie.
Le facteur de risque professionnel le mieux identifié sont les pesticides, constat qui a permis d’aboutir récemment à l’introduction du cancer de la prostate en lien avec une exposition aux pesticides dans les tableaux des maladies professionnelles aussi bien dans le régime général (tableau n°102) que dans le régime agricole (tableau n°61).
Mais le CIRC identifie d’autres facteurs de risques comme cancérogènes probables pour la prostate : l’arsenic, le cadmium, le métier de pompier, le travail de nuit, la production de caoutchouc, les rayonnement ionisants. Il convient de souligner que l’existence de plusieurs facteurs de risque à la fois peut provoque un effet multiplicateur dans la survenue du cancer.